Toussaint Mufraggi, né le 7 février 1948 à Ajaccio, Corsica.

Toussaint Mufraggi commence sérieusement la pratique du dessin et de la peinture au début des années 70.Du fait de l'absence de structures dans le domaine de l'enseignement des Beaux Arts en Corse, il s'est formé lui même par l'étude des maîtres et des œuvres au travers des documents disponible sur place. N'ayant eu ni la volonté ni la nécessité d'aller se former ailleurs, il est resté en Corse où se fait toute sa création.

Au début son travail utilise la représentation figurative qu'il traite de manière expressionniste, cherchant à traduire à travers des paysages et des scènes bucoliques, les sensations et les souvenirs de son enfance qui s'est déroulée en grande partie sur le territoire de Villanova d'où est originaire sa famille. Ayant vécu dans ces lieux les derniers instants de la vie agro-pastorale toute imprégnée des traditions du 19eme siècle, il en a été profondément marqué, d'où l'importance qu'il donne au rôle de son enfance. De cette période, il va garder le goût de la liberté, du rôle du mystère, des bruits, des odeurs, de la communion de l'homme avec la beauté sauvage de la nature, de la vie simple, de l'attachement aux valeurs essentielles et de l'enracinement à sa terre. Il va traduire cet éblouissement dans une peinture colorée, expressive et lyrique fixant la vision d'un monde qui disparaissait.

A partir des années 80, il va entrer dans sa période abstraite qui marque son intérêt pour la peinture américaine : Rothko, De Kooning, Motherwell. Cette peinture va lui permettre de continuer à entretenir, avec les sensations de l'enfance, une relation affective très forte en y ajoutant ses expériences nouvelles et ses références aux métamorphoses, aux mythes fondateurs de la civilisation méditerranéenne.

Entre 2000 et 2003, il traite du thème : Les rivages de l'Odyssée Sa perception de la littérature et des auteurs de l'antiquité va lui permettre d'organiser une symbiose entre son espace et les récits de la mythologie.

Entre 2003 et 2005, il va traiter du thème : les Métamorphoses Il utilise la symbolique des récits d'Ovide pour traduire et exalter ses propres sentiments donnant aux récits mythologiques la résonance du vécu. Il en sera ainsi de "L'enlèvement d'Europe", peinture de lumière, toute de passion qui conduit à l'éblouissement du bonheur.

Entre 2005 et 2006 va naître : Tarra Mea L'amour de sa terre a toujours été essentiel; avec ses peintures il va nous dire ce qu'il doit à ce monde circonscrit dans un petit périmètre, mais au contenu d'une richesse considérable, où il a tout appris, tout vécu, tout donné.

Il dira "quel que soit le sujet de mes toiles, quel que soit le moment, au bout du compte ma peinture sera toujours ma terre".

A partir de 2006 débute : Les Voyages Impossibles Les plus beaux voyages sont initiatiques, ils dépendent de trop de conditions pour les entreprendre avec bonheur ...